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Comment éviter les Ratés chez le coiffeur !


« Un hiver, il y a longtemps. Grande déprime, déception amoureuse sûrement. Je décide de partir chez mes parents dans le fin fond du Gard pour me faire chouchouter, dorloter et pleurer tranquillement.

Me voyant dévastée, ma mère me propose de m’offrir une séance nouvelle tête chez le coiffeur : nouvelle tête, nouvelle vie !

Je file chez le coiffeur du coin et me laisse faire sans poser de questions (au point où j’en étais je pensais que rien ne pourrait être pire).

Et, pourtant, ce fut pire. Au bout de 2 heures, j’ai découvert le massacre : un carré sous les oreilles (moi qui ai le nez de Cyrano il n’y a rien de pire) avec la raie au milieu, tout cela combiné à des mèches blondes sur mon brun corbeau.

Je suis partie, sans rien dire et j’ai pleuré… ‘au moins, me disait ma mère, tu as une vraie raison de pleurer maintenant !’. Merci maman

Finalement, j’ai terminé avec une couleur de supermarché pour rattraper les immondes mèches et, pour la longueur, j’ai attendu l’été…. »

Ces témoignages sont aussi nombreux sur la toile que dans ma vie, aussi ce n’est pas par hasard que je souhaite en parler, non définitivement ce n’est pas un hasard.


Plus jeune alors que j’avais 13 ans, j’ai moi-même été loupée, un beau raté que j’ai traîné une année de collège durant. Une année de collégienne c’est long !


Je me rappelle de chaque instant dans les moindres détails. La sensation chaque matin quand je me levais est encore vive, elle est gravée en moi comme si c’était hier. L’envie de me réveiller de ce long cauchemar ne me quittait pas.

Déjà que je ne me trouvais pas jolie, il n’en fallait pas plus pour me conforter dans cette idées. Le regard des gens, n’arrangeait rien, ils compatissaient !


Je subissais une permanente trop frisée, crépue, qui me faisait ressembler au chien de ma mère, ou à Michael Jackson comme on veut, c’était un enfer !

La majorité de ma clientèle a un jour été confrontée à cette expérience d’être loupée chez le coiffeur.

Il faut 7 années selon les experts pour qu’une personne oublie un peu de ce traumatisme.

Je le constate tous les jours, les femmes ne se lancent plus dans de grands changements capillaires, elles optent pour la sécurité d’un carré plus ou moins long qui repousse sans trop de surprises le temps d’une année.

Ainsi les femmes déclarent en moyenne ne plus aller chez le coiffeur que 2 fois par an et je les comprends !

Qu’avons-nous loupés pour en arriver là ?

Récemment encore, une de mes clientes déménageait à Rennes, alors j’ai cherché dans mes connaissances et je lui ai conseillé une coiffeuse avec qui j’étais allée en formation à Paris.

J’ai prévenu la coiffeuse personnellement via son instagram et j’ai laissé ma cliente lui montrer les modèles de coiffures que nous avions pris soin de sélectionner ensemble pour aider la prise en charge.

Ne recevant pas de messages de ma cliente durant de longues semaines, j’ai fini par demander si tout c’était bien passé et j’ai reçu pour réponse des photos digne d’un film d’horreur !

Rien n’avait été respecté, tout était trop court, haché, très mal réalisé !






Je crois que nous autres coiffeurs, nous devons développer un sens que peu d’écoles développent : l’intelligence émotionnel, l’empathie et le ressenti.


Souvent quand il loupe une coupe, le coiffeur prend cela pour lui, comme une insulte son égo. Il prend les doléances du client comme des attaques personnelles et se défend.

Alors pour éviter tous ces ratés, comme cette jeune femme que je rattrape un jour alors qu’elle sort d’un très grand salon parisien,


Je conseille à toutes les femmes qui liront cet article de faire de sérieuses recherches avant leur rendez-vous chez leur coiffeur.


En effet, et alors que notre métier est visuel, je constate que souvent les coiffeurs et leurs clients, quand ils parlent de ce qui va être réalisé, restent sur des mots.

Les mots sont alors laissés à l’imagination de chacun qui le voit fonction de ses propres envies ou de ses propres goûts.

C’est ainsi que commencent les « malentendus ».


Il est toujours préférable d’arriver chez son coiffeur avec des visuels recherchés personnellement en amont sur internet.

Je dirai même qu’il faut aussi rechercher des visuels de ce que l’on détesterait avoir pour être sûr de bien se faire comprendre. On peut également emmener avec soi des photos de moments de vie que l’on a aimé, pour expliquer son histoire capillaire et ses différents ressentis intérieurs.


Tout cela est utile pour prendre le temps d’échanger sur le projet avec le coiffeur.

C’est la clef pour confronter les idées.

Le coiffeur peut ainsi donner son point de vue sans oublier celui de son client.


Les clients pensent à juste titre que les coiffeurs savent ce qui leur iront, mais je vais le dire ici sans détour: aujourd’hui nous manquons tellement de coiffeurs que les gérants embauchent ce qu’ils trouvent et non ce qu’ils voudraient trouver, c’est la dure réalité du marché de la coiffure en ce moment, et ce depuis 10 bonnes années déjà.

C’est pourquoi je préconise également de bien se renseigner sur internet avant de se rendre chez un nouveau coiffeur :

Les avis, l’Insta, le Facebook, le site internet, en bref tout ce qui peut montrer l’amour du travail du professionnel est bon à analyser.

Prendre le temps de se poser 10 bonnes minutes avec le coiffeur avec tous les visuels est la clef de la garantie que le client sera un minimum écouté, pour éviter les gros ratés !


Eve Briat


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